
Quarante-deux pèlerins des différentes paroisses du diocèse de l'Église apostolique arménienne en France sont rentrés chez eux, via Air France, samedi 24 janvier 2020, après un pèlerinage inspirant dirigé par Monseigneur Vahan Hovhanessian, Primat, et le très révérend Père Krikor Khachatryan,


L’ère Primitive de l'Église Arménienne
Le christianisme devint religion dominante en Arménie en 301, au début du quatrième siècle. après avoir été sans cesse en butte aux persécutions. Les quelques faits qui nous ont été transmis par la tradition nationale, auxquels sont venus s’adjoindre les récits des écrivains étrangers, sont plus que suffisants pour prouver l’existence du christianisme pendant cette période. C’est ainsi que nous pouvons mentionner une première tradition jusqu’à la fin du deuxième siècle, donnant une série de sept évêques successifs pour le siège d’Ardaz, à savoir : Zakaria pendant seize ans, Zémentos pendant quatre ans, Adirnerseh pendant quinze ans, Mousché pendant trente ans, Chahèn pendant vingt-cinq ans, Chavarsch pendant vingt ans et Ghévontios pendant dix-sept ans.
En effet, la conversion presqu’instantannée de toute l’Arménie au christianisme au commencement du quatrième siècle, ne peut s’expliquer que par la préexistence d’un nombre important d’éléments chrétiens établis dans le pays. L’histoire décrit les persécutions religieuses exercées par les rois Ardaschès (Artaxerxes) vers l’an 110, Khosrov (Khosroès) vers 230, et Tiridate (Dertad) vers 287. Elles ne se seraient pas produites s’il n’y avait pas eu en Arménie un nombre considérable de chrétiens. C’est au cours de la dernière de ces persécutions qu’eut lieu le martyre de saint Théodore Salahouni, mis à mort par son propre père, le satrape Sourène.
A l’appui de ces données, nous sommes en position de démontrer l’existence du christianisme en Arménie avec un nombre considérable de fidèles au cours des trois premiers siècles, et que ce premier noyau de fidèles a su, par sa constante énergie, venir à bout des obstacles et des persécutions.
